Me Susan, avocate bordelaise, reçoit dans son cabinet Gilles Principaux, un homme qu’elle semble reconnaître : serait-il ce jeune homme rencontré plus de trente auparavant et qui aurait fait basculer sa vie ? Mais Principaux ne semble pas reconnaître l’avocate et lui demande de défendre sa femme, autrice d’un crime indicible.
La vengeance m’appartient joue avec la mémoire et les souvenirs. Tous les personnages semblent liés les uns aux autres depuis la femme de ménage de Me Susan jusqu’à ses parents en passant par son ex-compagnon et la famille Principaux. Les limites de la fiction et de la réalité son floues. Comment souvent chez Marie N’Diaye, le lecteur a l’impression d’évoluer dans une dimension parallèle pourtant très proche du réel et quitte sa lecture avec un sentiment d’étrangeté.

L’homme qui, le 5 janvier 2019, entra timidement, presque craintivement dans son cabinet, Me Susane sut aussitôt qu’elle l’avait déjà rencontré, longtemps auparavant et dans un lieu dont le souvenir lui revint si précisément, si brutalement qu’elle eut l’impression d’un coup violent porté à son front. Sa tête bascula légèrement en arrière, de sorte qu’elle ne put répondre tout de suit au bonjour, un murmure embarrassé, de son visiteur et qu’une gêne dura entre eux même après que Me Susane se fut ressaisie, l’eut salué aimablement, souriante, cordiale, rassurante comme elle se faisait un point d’honneur de l’être d’emblée envers quiconque venait la voir au cabinet.
Marie N’Diaye. La vengeance m’appartient. 2021
Les premières lignes sont des rendez-vous hebdomadaires initiés par Ma Lecturothèque. Les Premières lignes des autres participants sont à découvrir sur son blog.