Dans son premier roman, Miguel Bonnefoy emmène son lecteur au Venezuela. On suit le parcours d’Octavio, un héros atypique qui souffre d’analphabétisme, depuis son bidonville natal jusqu’à son errance au cœur de ce pays qu’il apprend à aimer et à comprendre.

Dans le port de La Guaira, le 20 août 1908, un bateau en provenance de La Trinidad jeta l’ancre sur les côtes vénézuéliennes sans soupçonner qu’il y jetait aussi une peste qui devait mettre un demi-siècle à quitter le pays. Les premiers cas se présentèrent sur le littoral, parmi les vendeurs de pagres et les marchands de cochenille. Puis suivirent les mendiants et les marins qui, aux portes des églises comme aux portes des tavernes, éloignaient à force de prières les misères et les naufrages. Après une semaine, le pavillon de quarantaine fut hissé et on décréta qu’il s’agissait d’une épidémie nationale.
Miguel Bonnefoy. Le voyage d’Octavio. 2015
Les premières lignes sont des rendez-vous hebdomadaires initiés par Ma Lecturothèque. Les Premières lignes des autres participants sont à découvrir sur son blog.