Au cours de son footing matinal à Yport, la plus haute falaise d’Europe, Jamal tente de sauver une jeune femme effrayée, tétanisée à un mètre du vide. Pour la ramener à la vie, il lui tend l’écharpe rouge qu’il a trouvée un peu plus bas. Subjugué par la beauté de la suicidaire, Jamal perd conscience une fraction de seconde : la jeune fille gît sur les galets, l’écharpe autour du cou. Michel Bussi mène une enquête policière et psychologique et confie les rênes du récit à un personnage trouble dont le lecteur se méfie à chaque instant. A ne pas lire avant de se coucher sous peine d’insomnie.

« – Attention, Jamal, l’herbe va être glissante sur la falaise. » André Jozwiak le patron de la Sirène, s’en voulut aussitôt d’avoir prononcé ces conseils de prudence. Il avait enfilé un trench-coat et se tenait devant la porte de son hôtel-restaurant. Le mercure dans le thermomètre accroché au-dessus du menu peinait à franchir la ligne bleue marquant le zéro. Presque pas de vent. La girouette fixée à l’une des poutres de la façade, un voilier en fer forgé, semblait gelée par la nuit.
Michel Bussi. N’oublier jamais. 2015
Les premières lignes sont des rendez-vous hebdomadaires initiés par Ma Lecturothèque. Les Premières lignes des autres participants sont à découvrir sur son blog.
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